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En 2011, le Belge s'est assuré pour 2.600 euros
Après deux années de reprise, la prime d’assurance globale que paie le Belge en une année a diminué en 2011, à 2.600 euros, selon une étude de Swiss Re. En cause: les assurances vie.
Le Belge a consacré moins d’argent à ses assurances en 2011. L’an dernier, la prime d’assurance globale s’est élevée à 2.600,89 euros en moyenne en Belgique, révèle une étude du groupe de réassurance Swiss Re, publiée jeudi sur son site internet (1). En 2010, le Belge avait dépensé 2.851,35 euros en assurances. Cette diminution de 8,78% est due à la méforme des assurances vie, affectées par la crise financière. Les taux d’intérêt proposés par les placements d’assurances ont diminué en 2011 à cause de l’évolution des marchés boursiers.
Résultat: alors que le Belge avait placé 1.979,27 euros en assurances vie en 2010, il a réduit ces investissements de 14,4% à 1.694,31 euros l’année dernière. On reste très loin des 2.401,53 euros de 2005, juste avant l’introduction de la taxe de 1,1% sur les assurances vie.
Pas mieux en 2012
Cette tendance se confirme à l’échelle de la Belgique, où le volume total des primes d’assurances est passé de 29,8 milliards d’euros en 2010 à 29,5 milliards en 2011, principalement à cause de la baisse de l’assurance vie qui a vu ses primes tomber à 18,64 milliards d’euros l’année dernière, contre 19,28 milliards un an plus tôt.
Cette évolution est conforme à ce qu’a connu l’ensemble du secteur de l’assurance en Europe. "Les recettes de primes d’assurance vie ont reculé pratiquement partout en Europe de l’Ouest", note Swiss Re.
Le groupe suisse s’attend à une poursuite de cette tendance en 2012. "À court terme, les assureurs vie continueront à faire face à des forts vents contraires", prévient l’étude Sigma. "Les taux d’intérêt resteront probablement bas sur une longue période, pesant sur la rentabilité des assureurs. Les faibles perspectives macroéconomiques et des risques élevés dans la zone euro auront aussi un impact négatif sur la demande d’assurance vie."
Swiss Re craint particulièrement un effet de contagion par le biais des banques. "Une nouvelle aggravation de la crise de la dette souveraine en Europe pourrait entraîner une nouvelle crise des banques qui pourrait, à son tour, se propager au secteur de l’assurance", indique l’étude Sigma qui s’attend aussi à un effet des nouvelles exigences de capital sur la rentabilité des placements d’assurance.
L’assurance non-vie (assurance dommages ou IARD: incendie, accident et risques divers) a par contre bien résisté: dans cette branche, les primes ont augmenté légèrement en Belgique, à 10,88 milliards d’euros, après 10,53 milliards en 2010, ce qui représente une hausse de 3,3%. En tenant compte de l’inflation, le total des primes d’assurance non-vie est resté inchangé en 2011.
"Pays en pleine crise"
Le Belge a consacré en moyenne 906,58 euros à ses assurances dommages en 2011, contre 872,08 euros l’année précédente, ce qui représente une hausse de 4%.
Ici aussi, la tendance belge est conforme à l’évolution européenne, même si les chiffres sont contrastés selon les États. "L’assurance non-vie reculé dans les pays en pleine crise en 2011", souligne Swiss Re, qui cite notamment l’Italie et l’Espagne.
Dans cette région d’Europe, les assureurs auront sans doute encore du mal à réaliser des affaires cette année. "La récession dans les marchés d’Europe méridionale risque de durer encore quelque temps; toute expansion dans les affaires d’assurance dans la région sera donc limitée", estime Swiss Re. C’est la crise pour tout le monde.
(1) Les montants que publie Swiss Re, libellés en dollar, ont été convertis selon le taux de change moyen de l’année 2011, à savoir 1,3926 dollar pour un euro. Les montants des années précédentes ont également été convertis selon le taux de change moyen de l’année considérée.
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